En 1973, Pina Bausch prend la direction du Ballet de Wuppertal, une institution qu’elle rebaptise deux ans plus tard Tanztheater Wuppertal, amorçant une véritable révolution avec l’avènement du mouvement de la danse-théâtre. Basée dans une ville industrielle de sa région natale, la compagnie s’y produit chaque année une trentaine de fois, restant aussi l’une des plus demandées au niveau international.
Elle a gardé vivantes 29 des 42 pièces de son répertoire, parmi lesquelles Orphée et Eurydice et Le Sacre du printemps, également dansées par le Ballet de l’Opéra de Paris. Caractérisées par des bandes sonores où se croisent diverses musiques du monde, la plupart de ces œuvres s’étoffent de scénographies élaborées et souvent spectaculaires. On y trouve aussi les robes de soirée, costumes deux-pièces et chemises flottantes typiques de l’esthétique bauschienne.
La compagnie compte actuellement trente-quatre danseurs, originaires de dix-sept pays différents. Trois générations travaillent ensemble sur les pièces. Les danseurs plus âgés transmettent leur rôle aux plus jeunes, partageant l'expérience inscrite dans leur corps. De nouvelles pièces signées par de nouveaux chorégraphes viennent doucement élargir le répertoire et répondre à l'héritage de Pina Bausch. En 2018, ce fut Alan Lucien Øyen et Dimitris Papaioannou, suivis en 2021 par Richard Siegal et Rainer Behr et, depuis 2022, par le chorégraphe français Boris Charmatz depuis.