Chères spectatrices, chers spectateurs,
Nous sommes heureux·ses de vous présenter Hocus Pocus, une œuvre signée par le chorégraphe suisse Philippe Saire. Avec très peu – un dispositif lumineux épuré, deux corps, et beaucoup d’inventivité – il réussit à créer un univers complet, à la fois onirique, poétique et mystérieux.
Ce spectacle, à la croisée du théâtre d’ombres et de la danse, nous transporte dans une histoire sans mots, qui a la rare qualité de captiver petit·e·s et grand·e·s. Il y a vraiment quelque chose de magique dans cette façon de raconter. Ce récit visuel ravive notre capacité à rêver, nous reconnecte à l’enfant en nous et nous rappelle que la danse peut être un formidable terrain de jeu.
Hocus Pocus, c’est aussi pour nous une belle occasion de vous présenter la danse autrement. Dans un format plus court, plus accessible, qui se prête aussi bien aux séances familiales en journée qu’aux représentations du soir – et qui, dans tous les cas, ouvre une porte sur l’imaginaire.
Merci d’être là pour découvrir avec nous cet univers.
Bon spectacle,
Pierre Des Marais — Directeur artistique et général de Danse Danse.
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Reconnaissance territoriale
Danse Danse reconnaît que l’endroit où nous nous trouvons fait partie du territoire traditionnel et non cédé des Kanien’keha:ka. Nous honorons la présence continue des peuples autochtones sur le territoire Tiohtiá:ke (Montréal) qui a longtemps servi de lieu de rencontres et d’échanges entre les nations. Dans le respect des liens avec le passé, le présent et l’avenir nous remercions les peuples autochtones de nous rappeler l’importance de vivre en harmonie avec soi, avec les autres et avec la nature et nous sommes reconnaissants de pouvoir présenter des oeuvres d’art vivant à Tiohtiá:ke.
Hocus Pocus est une rêverie née du peu : des mains, de la lumière, du souffle entre deux êtres. Une invitation à voir autrement, à écouter ce que le mouvement raconte quand il s’affranchit des mots. C’est un conte sans parole, une traversée à hauteur d’enfant, où l’on suit les traces d’un lien fraternel, fragile et fort à la fois, dans un théâtre d’illusions, de tensions et de tendresse.
À travers ce duo, j’ai cherché à créer une danse qui parle au regard, qui chuchote au cœur, et qui laisse à l’imaginaire toute sa place. Une œuvre dépouillée, où chaque mouvement compte, où la lumière sculpte le récit avec la délicatesse d’une caresse, d'un jeu rassembleur.
C’est une joie profonde que de revenir à Montréal et de présenter ce spectacle, pour la première fois avec Danse Danse. J’y vois une main tendue au public québécois, une invitation à entrer dans notre univers sensible, un espace de jeu, d’émotion retenue, d’émerveillement simple. Hocus Pocus, embrasse le mystère et l'amène à la rencontre de l'aventure, de l'illumination d'une recherche de soi. Mon œuvre propose une expérience à partager entre générations, un souffle d’imaginaire à vivre ensemble, dans l’écrin du théâtre.
J’espère que les spectateur·rice·s — petit·e·s et grand·e·s — y trouveront un espace pour rêver, pour s’émerveiller, pour se perdre et se retrouver. Un instant suspendu, où la danse devient lumière, et la lumière devient récit.
Philippe Saire – Directeur artistique et chorégraphe, Compagnie Philippe Saire.
VOYAGE INITIATIQUE
Une première partie, presque introductive, se concentre sur la découverte et la fascination du dispositif. La lumière fonctionne comme un pinceau qui révèle ce qu’il touche, et les deux danseurs commencent lentement à exister dans le cadre délimité par les néons. Des textures de peau ou des fragments de corps qu’on croirait presque animaux apparaissent et se composent peu à peu. C’est un réel choix de proposer dans un spectacle familial une telle introduction au mouvement dans ce qu’il peut avoir de plus abstrait et de poétique.
Une dimension plus narrative intervient assez rapidement : les deux hommes-enfants, en amis complices, se défient et s’entraînent. Ils développent une relation d’aide mutuelle, joueurs et rieurs, dans un rapport d’endurcissement face à la vie. Cette relation, inspirée de celle des deux frères du Grand Cahier d’Agota Kristof, parcourt toute la suite de la pièce.
Enfin les repères s’effacent, les deux frères se perdent et se retrouvent au gré d’aventures oniriques : échappée contorsionniste d’une toile d’araignée, embarquée à bord d’une machine volante détraquée puis chute à travers les nuages, pérégrinations sous-marines et rencontre avec des êtres aquatiques fabuleux… Accessoires et artifices participent à l’envoûtement alors que ces prestidigitations convoquent divers mythes, ponctuellement rythmées d’extraits de Peer Gynt de Grieg. Outre la beauté des images générées et son accessibilité pour les enfants, la pièce prend figure d’un parcours initiatique et d’une ouverture au monde.
Depuis la fondation de la Compagnie Philippe Saire en 1986, une trentaine de créations ont vu le jour et plus de 1’800 représentations ont été données dans plus de 200 villes à travers le monde (à l'été 2020). La Cie Philippe Saire est compagnie résidente au Théâtre Sévelin 36, Lausanne.
Concept et chorégraphie Philippe Saire.
Chorégraphie en collaboration avec les danseurs Philippe Chosson, Mickaël Henrotay-Delaunay.
Danseurs en tournée Philippe Chosson et Pep Garrigues.
Réalisation dispositif Léo Piccirelli.
Accessoires Julie Chapallaz, Hervé Jabveneau.
Création sonore Stéphane Vecchione.
Direction technique Cristobal Rossier.
Régisseur à la tournée Louis Riondel.
Construction Cédric Berthoud.
Musique Peer Gynt, d’Edvard Grieg.
COPRODUCTION
Le Petit Théâtre de Lausanne (créé le 25 octobre2017 au Petit Théâtre de Lausanne), JungspundFestival Saint-Gall. Une coproduction dans lecadre du Fonds Jeune Public de Reso – RéseauDanse Suisse. Soutenue par Pro Helvetia,Fondation suisse pour la culture.
SOUTIENS ET PARTENAIRES
Ville de Lausanne, Canton de Vaud, Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture, Loterie Romande, Fondation de Famille Sandoz, Migros Pour-cent culturel. La Cie Philippe Saire est compagnie résidente au Théâtre Sévelin 36, Lausanne.